INAUGURAL HARM / BLESSURE INAUGURALE

why do we / say the nation / is feeling, nation / emptied out to / flatter its purpose, / why does it / hide its receipts / in our instrument ? / it’s beyond annoying Pourquoi est-ce qu’on / dit que la nation / ressent, nation / vidée pour / flatter son dessein, / pourquoi est-ce qu’elle / cache ses reçus / dans notre instrument ? / C’est pire qu’insupportable

Lewis Freedman / Traduction, Fanny Quément

why do we

say the nation

is feeling, nation


emptied out to

flatter its purpose,

why does it


hide its receipts

in our instrument ?

it’s beyond annoying


to see the

president tonight, lapping

himself up in


our presumed togetherness.

a sick whisper

underlaps his speech,


a thin echo

puking on its

tail as he


talks up the

righteous violence of

this nation’s wars.


it’s like the

void of others’

deaths, called to


as sacrificial loss,

is a malleable

ambience in his


mouth, is boring

a whole into

nothingness and would


have me feel

i could choose.

but look how


i miscombine and

mumble, prepare to

continue to begin


again, confuse my

reflection beyond all

credulity, ransom


my future to

its early release.

let’s say this


is about our

graves above ground

and what can’t


be viewed to

find out nothing

about next. it


points us to

play what’s happening

inwards, while the


increasing power funnels

headlong its dark

messages through our


open harps.

Pourquoi est-ce qu’on

dit que la nation

ressent, nation


vidée pour

flatter son dessein,

pourquoi est-ce qu’elle


cache ses reçus

dans notre instrument ?

C’est pire qu’insupportable


de voir le

président ce soir, se

drapant de


notre union présumée.

Un murmure malade

déborde son discours,


faible écho

vomissant sur sa

traîne tandis qu’il


promeut la

juste violence des

guerres de cette nation.


On dirait que le

néant de la mort

des autres, invoqué


au nom du sacrifice,

est une ambiance

malléable dans sa


bouche, qu’elle perce

un tout dans

le vide et me fait


croire

que j’ai le choix.

Mais regarde comment


je cafouille et

bredouille, m’apprête à

continuer de


reprendre, confonds mes

réflexions à en perdre toute

crédulité, marchande


mon futur pour qu’il soit

au plus vite relâché.

Disons que ça


parle de nos

tombes hors-sol

et de notre inaptitude


à voir

à rien trouver

pour après. Ça


nous pousse à

jouer ce qui se passe

au-dedans, tandis que


le pouvoir grandissant s’empresse

d’envoyer ses sombres

messages sur nos


harpes ouvertes.